RDC: « Je lui ai rendu visite en prison à la Haye comme pasteur. Si c’était comme politicien en robe, je me serais amené avec des cameras » (Donatien Nshole à Jean-Pierre Bemba)

Ça semble tirer à balle réelle entre Monseigneur Donatien Nshole Babula, Secrétaire Général et Porte-parole de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et Jean-Pierre Bemba Gombo, Vice-premier-Ministre, Ministre des transports et Voies de Communication.
C’est ce qui se dégage à travers les deux émissions auxquelles les deux personnalités ont participé.

Si dans la première émission, l’ancien rebelle et président du Mouvement de Libération du Congo (MLC) a affirmé que les 47 diocèses du Congo-Kinshasa ont donné une autre destination aux millions des dollars leur octroyés par l’État en vue de la réalisation des oeuvres caritatives et de développement, la Voix autorisée des Évêques catholiques a carrément démenti et le montant évoqué et les accusations de détournement à travers un communiqué rendu public dernièrement. Comme si cela n’a pas suffi, le chapelain du Pape François s’est montré encore plus coriace dans ses propos en direction de Jean-Pierre Bemba dans le studio de Top Congo FM. Invité par Christian Lusakweno dans l’émission « Face à Face », l’ancien vicaire de Makaw n’a pas caressé l’ancien challenger de Joseph Kabila au sens du poil.

« Je lui ai rendu visite en prison à la Haye comme pasteur. Si c’était comme politicien (en robe), je me serais amené avec des caméras”, a déclaré Donatien Nshole.

« L’Église ne m’a jamais rendu visite à la prison de la Haye. J’ai rencontré le Cardinal Ambongo, pour la première fois, chez lui à la maison en 2018, à m’a sortie de prison. Je n’ai reçu aucune visite ni soutien de l’Église. Rien du tout, » dément Jean-Pierre Bemba.

Et le prélat catholique de répliquer: « Si c’est lui qui a dit, il a menti, la preuve, c’est Son Excellence la Ministre Ève Bazaiba à qui j’ai demandé service. Nous sommes allés avec elle. Je peux même vous décrire sa cellule et compter le nombre de barrières traversées”

Et de poursuivre : “S’il ne reconnaît pas ça, il y a quelque chose qui ne va pas. Je ne comprends pas qu’il dise qu’on ne lui a pas rendu visite », choqué, a martelé ce Professeur de Dogmatique à l’Université Catholique du Congo.

Bref, le « je t’aime, moi non plus » qui s’est installé entre la CENCO et certaines grosses pointures de la famille politique du Chef de l’État n’a visiblement pas encore dit son dernier mot. La pierre d’achoppement quant à ce reste l’épineuse question en vogue du changement ou non de la loi fondamentale du pays.
Dossier à suivre de près!

Guylain Boba

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