RDC-Inondations à Kinshasa après la moindre pluie: Dans leur complicité avec les autorités du pays, les usines de fabrication de sachets pointées du doigt

C’est depuis quelques années que les inondations sont devenues monnaie courante dans la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
A la moindre pluie, ce sont des maisons et des quartiers entiers qui sont submergés dans l’eau.

Bien que mal urbanisée à 80% avec notamment une absence criante de caniveaux d’évacuation d’eau de ruissellement de pluie, la ville-province de Kinshasa est en grande partie victime d’une mauvaise politique de gestion de ses dirigeants, cela suite à la largesse et à la complaisance dont ils font preuve vis-à-vis des usines de fabrication des sachets ou sacs en plastique, en ce 21e siècle où tout le monde lutte contre le changement climatique.
Comme à l’accoutumée, ce ne sont pas les lois ni les mesures qui sont portées manquant dans ce pays. Elles y existent et en quantité industrielle. C’est plutôt leur application qui achoppe. Et cela est devenu quelque chose de normal parce que l’intérêt général a été foulé aux pieds au profit de l’intérêt personnel et gastronomique.

Il y a de cela quelques années, les autorités du pays et de la ville avaient interdit la fabrication des sachets par toutes les usines qui le font. Une mesure qui avait été jugée salutaire au regard des dégâts que ce sac fabriqué en seulement 30 secondes cause. Bien qu’obtenu en un laps de temps, il faut plus d’un siècle à un sac en plastique pour mourir et disparaître complètement sous le sol. Les pays qui ont compris son degré de nuisance de l’environnement ont déjà interdit sa fabrication, son utilisation et sa circulation. C’est le cas du Congo-Brazza voisin où l’utilisationndes sachets appartient à l’histoire ce, depuis plusieurs années et les contrevenants sont sévèrement sanctionnés. En RDC, cette mesure avait été fait observer par les autorités du pays pendant un ou deux mois seulement. À l’heure qu’il est, ces usines fonctionnent normalement et produisent des sachets en très grande quantité comme si de rien n’était. Sachant que la mauvaise utilisation de ces sachets, le fait de les jeter partout dans une ville où les poubelles sont quasiment inexistantes a fait que l’eau de pluie n’arrive plus à pénétrer dans le sol kinois qui est devenu complètement sachetisé. Conséquence, ce sont les inondations en récurrence sous l’oeil impuissant des autorités aussi bien nationales que provinciales. Où va-t-on réellement ? Combien d’années de vie reste-t-il à cette ville appelée jadis « Kinshasa la belle » mais devenue honteusement « Kinshasa la Poubelle « ?

La première, urgente et efficace solution aux inondations à Kinshasa doit partir de l’application des mesures courageuses:  » INTERDIRE FERMEMENT LA FABRICATION DES SACHETS AUX USINES QUI LE FONT ». C’est vraiment la solution en amont. Chaque sachet fabriqué équivaut à la destruction de la vie humaine à quelque degré près. Ne pas évoquer cet aspect dans les efforts en vue de stopper les inondations dans la capitale congolaise serait synonyme de laver un porc avec du savon et une grande quantité d’eau potable alors qu’on sait qu’il retournera dans la boue une minute après son bain. Parce que l’impulsion doit venir du sommet, il est d’une nécessité impérieuse que le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, saisisse ce problème à bras le corps. Car à chaque tombée de pluie, ce sont ces compatriotes qui perdent leurs vies alors qu’il est possible de juguler courageusement ce fléau. Comme le même courage qui a animé l’esprit du premier citoyen congolais dans le secteur de la Justice, il se doit également de gagner l’esprit de ce dernier afin de contraindre les entreprises et usines de fabrication de sachets d’arrêter cette sale besogne qui favorise la destruction de notre environnement.

Ghislain Boba