Le Président de la République Démocratique du Congo, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, aurait, à en croire plusieurs sources dignes de foi, clairement manifesté sa désapprobation vis-à-vis de la pétition initiée par le député national et ancien de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Crispin Mbindule, en vue de déchoir le président du bureau de l’Assemblée nationale ainsi que tous ses membres, à en croire des sources très crédibles. Pour motif, après avoir puisé dans sa sagesse légendaire, le Père de la Nation ne voudrait pas ajouter une crise sur une autre en ce moment où il se bat bec et ongles sur tous les flancs afin de ramener la paix sur toute l’étendue de la RDC et offrir un mode de vie meilleur au peuple dont il détient le suffrage universel.
En effet, depuis quelques jours, la toile s’est ‘enflammée avec une pétition initiée par le député national Crispin Mbindule en vue de faire tomber Vital Kamerhe, son ancien patron à l’UNC, auquel il reprocherait, de connivence avec un groupe d’élus, de ne pas bien traiter les députés nationaux en ce qui concerne leurs avantages financiers. Pour le transfuge du parti dont Billy Kambale est le Secrétaire général, Kamerhe ne protègerait pas les intérêts des députés nationaux auprès du Gouvernement. Plusieurs de leurs avantages d’antan n’existeraient plus, selon lui. Ce qui aurait suscité le mécontentement de M. Mbindule et poussé à ne jurer que sur le départ de l’actuel speaker de la Chambre basse du Parlement.
Selon plusieurs grosses pointures de la politique congolaise et au regard des réactions d’un bon nombre de personnes politiquement avisées, cet argument brandi par le petionnaire en chef est tellement insignifiant qu’il s’apparente à un acharnement pur et simple. Ça aurait été une pétition contre l’inefficacité prouvée du président de l’Assemblée nationale à faire voter les lois au profit du peuple congolais que les députés représentent, les congolais le comprendraient. Mais faire tomber le bureau de la deuxième institution du pays parce que les avantages des députés auraient été coupés, sachant que le train de vie des institutions de l’État a été réduit par le gouvernement, s’assimile à la transpiration d’une haine doublée de rancune de la part du député national Mbindule. Et d’aucuns de s’interroger, après avoir pris connaissances des motivations de ladite pétition, si les élus du peuple sont vraiment à l’Assemblée nationale pour le bien-être de ceux qui les avaient choisis. Comment est-il possible de venir transformer un problème personnel qu’on a avec son ancien président de parti politique en une affaire d’État? Le Chef de l’Etat, n’étant pas dupe et soucieux de ne plus voir les congolais être divisés parce que comptant énormément sur ses partenaires dont Vital Kamerhe n’en est pas le moindre, eu égard aux millions des congolais qui s’identifient à lui, aurait demandé que cette dynamique s’arrête simplement. Il n’y a visiblement aucune crise majeure à la chambre basse du Parlement. Ce n’est pas le bureau qui paie les députés, c’est le Trésor public. La sécheresse financière que vivrait l’Assemblée nationale est une conséquence logique de la réduction du train de vie des institutions. Près de la moitié du budget actuel a été amputée et c’est depuis plusieurs mois que les frais de fonctionnement ne sont plus versés aux membres du bureau, chose dite urbi et orbi du haut de la tribune par le président Vital Kamerhe lors d’une plénière.
Kamerhe et ses collègues du bureau ne sont-ils pas de simples victimes de la politique de ôte-toi que je m’y mette?
Comme qui dirait : « quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage. »
Pour un député national contacté, un poids lourd de la politique congolaise, et qui a recquis l’anonymat, « chercher à faire tomber Kamerhe, c’est leur droit mais il faudra bien qu’il y ait quand même de causes valables? Déchoir le Bureau sur base de sauts d’humeur discrédite notre institution et vient confirmer la nature alimentaire de cette pétition qui n’a pas beaucoup de chances de passer si les élus du peuple doivent revenir au bon sens. Créer des crises là où elles n’ont pas lieu d’être n’aide pas le Président de la République à résoudre de vraies questions de société en ce moment de crise politique majeure dans notre pays. »
Un autre élu du peuple qui n’a pas souhaité se dévoiler pour des raisons de convenance personnelle a poursuivi: « Le bureau de l’Assemblée nationale est victime des ambitions des personnes assoiffées du pouvoir. Nous comprenons leurs ambitions sauf qu’elles doivent être inscrites dans une logique de respect des textes mais aussi fondées sur une éthique politique irréprochables. Comment peut-on mentir au nom de quelqu’un parce qu’on veut le remplacer ou le faire remplacer ? Ata ko bayinaka mutu ! (Même si on hait quelqu’un!) Cette politique de « ôte-toi que je m’y mette quand bien même basée sur des raccordements frauduleux n’aide pas notre pays à aller de l’avant ni à résoudre les crises que nous avons déjà en boîte. Nous, députés et acteurs politiques de ce pays, devons aider le Chef de l’État à réussir son mandat à la tête du pays dans l’unité des congolais plutôt que dans des divisions qui nous affaiblissent. Cela passe bien entendu par la consolidation et la stabilité de toutes les institutions du pays dont le Président de la République est le garant du bon fonctionnement. Avec toute am loyauté et toute déférence au Père de la Nation et numéro un de notre famille politique, Union Sacrée, je l’invite à éteindre ce feu provoqué par ceux qui n’ont pas envie de l’aider et qui ne profitera pas au pays, en général et moins encore à son mandat à la tête du pays », a conclu cet élu du peuple.
Tout compte fait, tous les esprits sont orientés vers la Cité de l’Union Africaine où le Chef de l’État, Felix-Antoine Tshisekedi a convoqué une réunion interinstitutionnelle lors de laquelle les questions importantes de la vie de la Nation seront abordées, entre autres celle relative à la crise au Parlement.
EKWM
