La République Démocratique du Congo est-elle victime de l’inconscience de ses propres fils? La rétrocommission semble visiblement être l’expression de cette inconscience et surtout à la base de l’abandon de l’intérêt général au profit des intérêts particuliers et mesquins.
S’incrivant dans cette logique de réflexion, un penseur libre qui a recquis l’anonymat stipule: iI existe un « aspect que nous choisissons souvent d’ignorer, voire d’occulter, lorsque nous dénonçons ce qui arrive aujourd’hui à la RDC : la part de responsabilité de nos propres autorités. Trop souvent, nous pointons du doigt des acteurs extérieurs, oubliant de regarder en face l’irresponsabilité, l’indifférence et le manque de vision de nos dirigeants.
Poursuivant sa dialectique, l’illustre penseur affirme : « Prenez Walikale, par exemple. C’est l’un des territoires les plus reculés de la RD. Congo. Il n’existe même pas de route digne de ce nom pour s’y rendre aisément. Pourtant, c’est une zone extrêmement riche en ressources naturelles. C’est là que le géant canadien « Alphamin Bisie Mining » a installé une usine ultramoderne pour l’extraction de l’étain, comme en témoignent ces images. »

« Et pourtant… le contraste est saisissant. Malgré la présence d’une multinationale d’une telle envergure sur leurs terres, les populations locales n’ont vu aucune amélioration de leurs conditions de vie. Le gouvernement congolais, qui accorde ces concessions minières, ne s’est jamais soucié d’imposer à ces sociétés la construction d’une route digne de ce nom, ni exiger la réalisation d’infrastructures sociales de base : écoles, hôpitaux, centres de santé, adduction d’eau potable. Rien. Tout ce qui compte pour certains de nos dirigeants, c’est leur petite commission. Une fois encaissée, plus personne ne se soucie des communautés qui vivent dans l’abandon total », a-t-il soutenu.

« La responsabilité de l’État congolais est immense dans l’abandon de nos territoires, dans le pillage de nos ressources, et dans la précarité persistante de nos populations », a conclu l’illustre penseur.

Bref, la dégringolade de l’État congolais, sa déliquescence n’a d’autres responsables directs que ses propres fils. La situation actuelle de la RDC peut donc être qualifiée de « parricide ». Le cas de Walikale n’en est qu’un parmi tant d’autres qu’on trouve dans plusieurs territoires de l’Est du pays de Félix Tshisekedi.
Ghislain Boba