« J’ai fait jouer latéral gauche un défenseur central. Que vouliez-vous? Mettre un gardien à ce poste de latéral? »
Ces propos qui frisent l’orgueil sont ceux tenus par Otis Ngoma après la défaite de son équipe face celle du Kenya. Un homme imbu de lui-même et un sélectionneur visiblement sans inspiration depuis qu’il est à la tête des Léopards A’ de la République Démocratique du Congo.

Détentrice de deux titres dans cette compétition, la RDC avait de la place, ce 03 août, pour venir à bout du Kenya, eu égard à la qualité des joueurs que regorge sa sélection. L’équipe a malheureusement payé cash la déficience tactico-technique de son sélectionneur, Otis Ngoma qui, en deux participations au championnat d’Afrique des Nations, soit en 2023 en Algérie et actuellement au Kenya, n’a jamais gagné un seul match. Un bilan à mi-parcours en-dessous de la médiocrité. En lieu et place de brandir ses arguments sur l’aire de jeu comme le ferait tout technicien doté de compétences, c’est plutôt en conférence de presse d’après match qu’il a l’habitude de se justifier généralement dans un style arrogant. Dépourvu de toute finesse communicationnelle, c’est sur les autres qu’il a toujours rejeté la faute, comme le dirait Jean-Paul Sartre, célèbre philosophe existentialiste, dans sa pièce théâtrale *Huis Clos : *« l’enfer, c’est les autres. »*

Il est vrai que L’État, à travers sa léthargie à mettre les moyens à la disposition de la sélection nationale, n’a pas du tout aidé le sélectionneur à bien peaufiner son travail mais quand on regarde le match face aux Harambees stars du Kenya, il y avait quand même de la place pour aller faire ne serait qu’un match nul. Sauf que les insuffisances tactico-techniques chroniques dont fait montre cet entraîneur qui n’a jamais rien gagné dans sa carrière ont mis la RDC dans la merde. Un technicien qui vous titularise quatre défenseurs centraux dont les automatismes sur les côtés étaient portés manquant. Des passes imprécises, des dégagements hasardeux, aucune vraie expression collective, ballon toujours dégagé en l’air alors qu’avec un jeu à ras du sol les adversaires étaient en difficulté les quinze premières minutes.

Si le natif de la forêt du Mayombe était un homme d’honneur, il devait démissionner dès la fin de cette première rencontre de la phase des groupes. Mais comme la honte est née après les compatriotes de Ndaye Mutumbula, Otis Ngoma croit encore au facteur chance alors que celle-ci ne sourit pas chaque jour. Comme l’échec l’a caractérisé durant toute sa carrière, ce bricoleur sans repère va encore confirmer cette thèse lors du prochain match des Léopards, une défaite-élimination quasiment programmée.
Wait and see!
Ekofomonsengwo wa Mulumba