La situation actuelle des médias sociaux et les défis auquels sont confrontés les journalistes congolais sont bien illustrés par le contexte de la guerre numérique qui s’intensifie dans l’actualité. La prolifération des informations non vérifiées et des déclarations sans respect de l’éthique met en lumière l’importance de l’intégrité journalistique.
Le dernier cas sur la publication, dans « Netic News » par le confrère Gautier Sey, soulève à juste titre des interrogations sur la responsabilité intellectuelle des journalistes dans la diffusion de données sensibles, à l’exemple de la présumée surfacturation de l’achat de l’immeuble ex sabena par le cadastre minier( CAMI) .

Le fait que l’article initial a été fondé sur une estimation de 40 millions de dollars pour une propriété valorisée à moins de 10 millions soulève des préoccupations. Il illustre comment, dans un environnement où tout le monde, équipé d’un smartphone, peut partager librement des informations or, les journalistes doivent non seulement confirmer leurs sources mais, aussi fournir des investigations rigoureuses afin d’éviter des erreurs préjudiciables qui peuvent nuire à la réputation des personnes impliquées, cas spécifique du Directeur général du CAMI, Paul Yenga Mabolia , de tout son comité de gestion ainsi que du ministre de tutelle, Son Excellence Kizito Pakabomba, actuel ministre des Mines, sans compter plusieurs autres autorités publiques concernées.

La correction ultérieure de l’article indiquant que la vente était effectivement confirmée à 7 millions de dollars, démontre que la vérité peut souvent mettre du temps à se manifester. Cependant, cela pose un problème de réputation entachée quant à la dignité de la réputation des autorités touchées. Les dénigrements opérés par l’auteur, amplifiés par les réseaux sociaux, peuvent avoir des conséquences durables et, il est douteux que la rectification atteigne efficacement tous ceux qui ont été informés initialement par des données erronées.
Il est crucial que tous les acteurs des médias, qu’ils soient professionnels ou amateurs, comprennent l’impact de leurs publications et agissent avec responsabilité.
Pour les journalistes, cela souligne la nécessité d’une formation constante et un engagement éthique pour garantir que leurs informations soient précises et fiables, surtout dans des contextes aussi complexes et sensibles que les transactions publiques. La lutte pour maintenir la dignité et l’intégrité, tant personnelle que professionnelle, nécessite une vigilance et une rigueur intellectuelle accrues dans le paysage médiatique actuel
Dede amuli/C.O