La Basilique Sainte Marie située dans la commune de la Kenya, ville de Lubumbashi, province du Haut-Katanga, a fait l’objet, ce dimanche 25 août, des actes de désacralisation et de vandalisme de la part des jeunes de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (JUNAFEC), parti cher à feu Gabriel Kyngu, ancien président de l’Assemblée Provinciale du Katanga et figure emblématique de l’histoire politique de ce coin de la République Démocratique du Congo.
Que s’est il réellement passé ?
À en croire des sources dignes de foi, deux ailes de la JUNAFEC en conflit, soutenant respectivement l’ancienne ministre du genre, Mireille Masangu Bibi Muloko et Jean L. Lungange, PCA et successeur de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza à la SNCC, se sont retrouvées dans cette paroisse catholique où l’ancienne ministre était venue participer à la messe dominicale. En pleine eucharistie, l’affrontement s’est déclenché entre les deux. Les objets sacrés qui ornent l’église ont été vandalisés, les fidèles venus participer à la messe ont été tabassés, des mamans blessées, déshabillées. On y signale même la blessure d’un des prêtres concélébrants.
Tout compte fait, la JUNAFEC, jeunesse du parti cher à feu « Baba » n’en est pas à son premier forfait. Évoluant en mode milice incontrôlée même par les autorités provinciales, la JUNAFEC terrorise toute la province du Haut-Katanga. Aucune grande ville n’est épargnée de ses bavures. À Lubumbashi, par exemple, cette milice prélève des taxes non-reconnues par l’État ce, au su et au vu des autorités provinciales. Tous les parkings de la ville leur appartiennent et ils y prélèvent des taxes fixées à leur gré. Les commerçants sont terrorisés et ne savent à quel saint se vouer. Toute personne qui désobéi à leur ordre est passible de tortures, de bastonades et de toute autre sorte de maltraitance. Comme cela a récemment été fait à Kinshasa avec la jugulation des forces du progrès, l’État se doit de trouver une solution en ce qui concerne la JUNAFEC dans la province du Haut-Katanga et particulièrement à Lubumbashi où cette marmaille incontrôlée sème terreur et désolation.
Ekofomonsengwo Wa Mulumba
