Habitués à faire pleurer les autres et à les plonger dans le désarroi, c’était leur tour de grincer les dents et de verser un torrent de larmes.
70 délinquants et bandits urbains communément appelés « Kuluna », puisqu’il s’agit d’eux, ont été jugés , condamnés conformément à la loi lors d’une audience en procédure de flagrance à la prison militaire de Ndolo et acheminés, le dimanche 05 janvier 2025, vers la Prison d’Angenga, située dans la province de l’Équateur.
La plupart ont écopés de la peine de mort et la subiront tel que le veut la loi depuis leur lieu de détention. Des peines saluées par la population au regard de la quiétude quotidienne que ces « sans pitié » font manquer aussi bien aux kinois qu’aux congolais habitants dans les autres grandes agglomérations de la République Démocratique du Congo.
Cette troisième vague des kuluna qui s’incrit dans le le cadre de l’opération Ndobo (hameçons), lancée à Kinshasa sur l’intitiatives des Autorités Étatiques et exécutée par la Police Nationale Congolaise et l’armée constitue une bouffée importante d’oxygène dans le processus de sécurisation de la population.
Ayant pris la parole avant leur départ vers l’aéroport, le Ministre d’État, de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, a demandé à ces délinquants de prier, de demander pardon à tous ceux à qui ils ont fait du mal, aux personnes tuées par eux et aux femmes violées, car ils seront exécutés conformément au jugement rendu et à la loi.
« Sachez que vous allez prendre place gratuitement à bord de l’avion pour vous rendre dans une prison de haute sécurité et, à partir de là, vous serez exécutés. Je viens d’actualiser le moratoire sur la peine de mort. Le président de la République et la Première ministre veulent que la paix règne. Quiconque sème la criminalité et la terreur au sein de la population doit subir la rigueur de la loi », a conclu le Croco de Lubao.
Avant de prendre congé de la Prison de Ndolo, Constant Mutamba a exhorté les parents et responsables des jeunes gens qui demeurent dans le phénomène kuluna de les dissuader sur cette voie afin d’embrasser le chemin de la raison. Sinon ils subiront la rigueur de la loi car force est à elle.
« Dura lex, sed lex « , disent les latins. (La loi est dure mais, c’est la loi).
Guylain Boba