« S’il y en a parmi vous qui se sont sentis froissés, heurtés ou dérangés de quelque manière que ce soit par ma conduite ou mes propos, qu’ils daignent accepter l’expression de mes regrets les plus sincères, et j’implore leur pardon », tel est l’extrait des propos du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, dans l’après-midi de ce lundi 15 septembre, à l’occasion de la rentrée parlementaire.
Devant les différents invités et les députés nationaux réunis à l’occasion de la reprise des activités à l’hémicycle, une rentrée parlementaire annoncée quasiment sous tension au regard de l’actualité, le Président de l’Assemblée nationale a tenu un discours aux allures plus conciliantes que belliqueuses. Réitèrant sa loyauté au Président de la République, Felix-Antoine Tshisekedi, Vital Kamerhe a dit avoir fait le choix de servir la République comme il l’a toujours fait depuis le début de sa carrière politique. D’où son accompagnement de la vision du Chef de l’État. Poursuivant son discours, l’élu de Walungu dans le Sud-Kivu a insisté sur sa position ferme vis-à-vis de la situation qui prévaut dans l’Est, celle de condamner le Rwanda et sa guerre imposée gratuitement aux congolais. « Le peuple congolais n’a besoin d’autre chose que de paix et doit retrouver la paix quelle que soit la durée », a-t-il insisté.

Quant aux revendications des députés nationaux, celui qu’on appelle affectueusement le « Pacificateur » a promis à ses collègues que les solutions seront trouvées lors de cette session budgétaire. Parlant sans ambage du feuilleton petition contre lui-même et les membres de son bureau, le Speaker de la chambre basse du Parlement a, dans sa culture démocrate, reconnu le caractère légitime de cet exercice parlementaire tout en invitant les pétionnaires à revenir sur leur démarche: « Il s’agit d’un exercice parlementaire légitime qui témoigne de la vitalité de notre démocratie (…) mais, cette initiative devrait être reconsidérée à la lumière des avancées notables enregistrées dans la prise en charge des principales préoccupations soulevées et aussi aux regards du contexte particulier que traverse notre pays ».

Finissant son intervention, VK a fait preuve d’une humilité légendaire en frappant sa culpe devant les élus nationaux et en leur proposant d’accepter son pardon au cas où sa conduite les aurait ulcérés.
In fine, nonobstant son caractère tendu annoncé, la rentrée parlementaire de la session de septembre s’est déroulée dans une ambiance relativement sereine et apaisée.
Ghislain Boba