La paroisse catholique Saints Martyrs d’Ouganda de Matari dans le diocèse de Kenge, province du Kwango, territoire de Feshi, va, le dimanche 13 juillet 2025, vibrer au rythme du jubilé d’argent du Révérend Père Benoît Serge Tsunda Mulemba, prêtre missionnaire de la Société du Verbe Divin(SVD).

C’est le 21 mai de l’an 2000, à Matari sa paroisse d’origine, sur imposition des mains de Monseigneur Gaspard Mudiso Mund’la, alors évêque de Kenge, que le jeune diacre Benoît Serge Tsunda Mulemba, devenait prêtre. Une ordination, en même temps l’aboutissement d’un long cheminement entamé très jeune et âgé à peine de 11 ou 12ans.

Tout commence en 1967 lorsque le jeune Benoît Serge Tsunda Mulemba voit le jour à Mwela Lembwa, chef-lieu du secteur de Ganaketi, toujours dans le territoire de Feshi.
Né de l’union de Papa Côme-Damien Tsunda Kitshukungu et maman Ursule Muzingu, Benoît Serge Tsunda Mulemba est troisième d’une fatrie de dix enfants.
C’est à l’Ecole Primaire Tuvukana Matari qu’il fait ses études primaires. Les ayant terminées avec brio, condition sine qua pour être accepté au séminaire, il est admis au petit séminaire Saint Charles Lwanga de Katende où il va faire la section littéraire. Il y passe cinq années avant d’aller décrocher son diplôme d’État au Collège Ntemo des pères Jésuites, à Kasongo-Lunda.

Complètement enveloppé par le ferme désir de servir son Dieu à travers le sacerdoce ministériel, le désormais diplômé d’État Benoît Serge va être admis dans la Société du Verbe Divin (SVD).

L’étape d’aspirantant terminée, il va entamer ses études philosophiques à l’Université Saint Augustin, à Kinshasa, en RDC. Les trois années prévues pour la philosophie écoulées, la théologie et la communication, il les fait à Nairobi, au Kenya, à Tangaza College/ CUEAN-Nairobi, African Religious Studies. C’est à l’issue de toutes ces études que le jeune séminariste, Benoît Serge Tsunda Mulemba, va finalement être ordonné prêtre le 21 mai 2000, à Matari. Quasiment une première depuis l’existence de cette paroisse. Un événement qui verra la mobilisation totale des fils et filles de ce coin du diocèse de Kenge dont le premier évêque autochtone, Monseigneur Dieudonné M’sanda, était natif. Comme l’ordination sacerdotale est non seulement la matérialisation d’un idéal, mais également et surtout le début d’une longue épreuve vitale, en fait, l’après ordination sanctionne le début d’une vie éprouvée pour un prêtre, le jeune presbytre va effectuer sa première expérience missionnaire au pays d’Edouardo Santos, en Angola avant de revenir en RDC, son pays d’origine. Pendant 25 années de ministère, le révérend père Benoît Serge a servi dans plusieurs pays, aussi bien en Afrique que dans d’autres continents.

Prêtre dévoué, disponible à servir les plus pauvres, le Père Benoît Serge Tsunda a toujours brillé par un zèle apostolique et un esprit cosmopolite qui l’ont facilement intégré partout où il a vécu comme serviteur de l’Évangile. Homme plein d’amour et de générosité, il a toujours perçu le sacerdoce comme un moyen pour amener ses frères les hommes à observer et expérimenter la bonté et la miséricorde de Dieu. Gagner les âmes pour Jésus est ce qui l’anime le plus dans son ministère depuis un quart de siècle. Personne très pieuse, l’heure de la prière a un caractère sacro-saint et rien ne peut la remplacer. C’est ce qui fait d’ailleurs sa force dans toute épreuve.

Hormis son côté pastoral très poussé, le Révérend Père Benoît Serge est aussi un amoureux du savoir. Élève et étudiant très brillant durant son cursus, sa boulimie scientifique saute réellement aux yeux. Voilà ce qui va l’amener à faire les etudes de langue à Lisbonne, au Portugal. Ici, il poursuit ses études en audiovisuel et multimédia à Universidade do Minho et en obtient une maîtrise. Il est tout de même chercheur en Global Studies. Al’heure qu’il est, le Révérend Père Benoît Serge Tsunda Mulemba exerce son ministère sacerdotal en Suisse.

In fine, le natif de Matari reste un modèle de fidélité et de loyauté dans le sacerdoce. Une vie parsemée d’embûches et de combats innombrables, y tenir pendant 25 années n’est pas une sinécure. Et c’est justement cette fidélité et cette loyauté au Seigneur qui seront célébrées ce dimanche 13 juillet à Matari où toutes les batteries sont mises en marche pour que ce moment de fête soit effectivement festif.
Ghislain Boba