Les dix commissions que compte l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, celle des sages y comprise, ont vu leur installation se faire au cours de la plénière qui a débuté le mercredi 16 octobre et s’est terminée le jeudi 17 à 04hoo. La Commission Économique et Financière n’en était pas en reste car son président, le député national Guy Mafuta Kabongo, a officiellement pris les commandes et été investi en tant que tel.
En effet, cette puissante Commission qui compte en son sein plus de 50 députés membres est d’une importance capitale dans la vie des institutions de l’État. Conscient de cette lourde charge qu’il porte dorénavant, l’élu de Tshikapa n’a pas donné sa langue au chat à l’issue de la plénière:
« Je pèse le poids qui est le mien aujourd’hui aux côtés des autres collègues de coordonner cette commission importante. Vous savez que le pays est exposé à plusieurs défis. Le défi sécuritaire, le défi social, le défi de développement sur les infrastructures. Et le budget ou la loi de finances c’est un peu la cartographie chiffrée de la vision du gouvernement. Et nous, en tant qu’autorité budgétaire, avons la lourde responsabilité d’encadrer cela, de donner quitus mais également d’assurer un suivi important ».
Abondant dans le même sens, cet avocat d’affaires poursuit: « Vous l’avez tous suivi avec la reddition des comptes, avec la loi rectificative du budget. Il y a eu des dépassements, il y a eu un faible taux de décaissement aussi. Nous, en tant qu’autorité budgétaire, avons la lourde responsabilité d’assurer un suivi permanent. Il nous faudrait donc éviter d’agir en aval. A la fin de l’exercice avec une rédition des comptes qui pose problème, il nous reviendra à nous d’assurer un suivi permanent. Pour, non pas jouer le rôle de l’exécutif mais, l’accompagner. Être en mesure d’attirer la sonnette d’alarme à temps afin que pareille histoire ne se répète pas. Vous savez que le budget est une loi et une loi doit être respectée. Celui qui viole la loi s’expose à la sanction de la loi »
Il est traçable et facile de constater que président de la Commission Économique et Financière a martelé sur la responsabilité de sa commission à donner du contenu aux priorités du président et de veiller à un contrôle parlementaire rigoureux sur l’utilisation des crédits budgétaires. Grande est d’ailleurs sa fierté de remarquer qu’il est entouré d’une très bonne équipe avec un nombre impressionnant d’éminents économistes, d’anciens gouvernants de banque centrale, d’anciens chefs de gouvernement. Ce qui lui garantit que le débat et la qualité du travail seront d’une hauteur loin de toute complaisance.
In fine, la Commission ECOFIN se devra déjà d’être internée pendant 10 jours en vue d’examiner profondément le projet de loi des finances rectificative de l’exercice 2024 et du projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2023 présentés par le Ministre des finances et du budget et adoptés par l’Assemblée au cours de la même plénière qui s’est déroulée du 16 au 17 octobre 2024 au palais du peuple.
Guylain Boba
