Les jours passent mais les choses ne s’améliorent toujours pas au niveau de l’instance faîtière du football en République démocratique du Congo.
Plus de deux ans après le départ de Constant Omari et de la mise sur pied d’un Comité de Normalisation, la gestion du football congolais va de mal en pis.
Si les élections du nouveau comité exécutif de la FECOFA ont été renvoyées aux calendes grecques, la faute revient à un clientélisme criant entre le Secrétaire Général de la CAF, le Congolais Véron Mosengo et ses experts désignés pour animer le Conor. Du tâtonnement à l’amateurisme, le constat est amer. Alors que la gestion financière demeure toujours opaque, le Conor brille désormais dans l’ignorance ou mieux, la non maîtrise des textes régissant le football congolais.
En l’espace d’une semaine, une cascade de scandales signés Conor. En l’absence de son président, Dieudonné Sambi Nsele Lutu en déplacement en compagnie du secrétaire Innocent Kibundulu Kazadi présents à Bangkok en Thaïlande (74è congrès de la FIFA), le tandem Guy Kabeya (vice-président) et la secrétaire générale adjointe, Bethy NDANDANI a étalé et fait preuve d’un apprentissage de gestion, en disqualifiant le TP Mazembe de Lubumbashi qui devait jouer Nouvelle vie de Kinshasa en date du 16 mai. Une sanction anticipée et précipitée qui est arrivée avant la date butoire. Une preuve de plus d’un tâtonnement, mais surtout un manque de maîtrise des textes. Avec déjà un calendrier coincé pour le club lushois au niveau du championnat national avec des rencontres à jouer entre les villes de Lubumbashi et Kindu, en plus des réalités dûes au flux aérien, comment comprendre cette inadéquation soulignée par le club Noir e blanc de la ville cuprifere dans sa correspondance adressée au Conor en date du …et sollicitant logiquement une reprogrammation des rencontres de coupe du Congo ?
Jamais un sans deux, dit-on
Dans la foulée de ce scandale Mazembe, un autre voit le jour et risque aussi de jeter un discrédit dans l’organisation peu crédible de cette 58è édition de la coupe du Congo de football dont le démarrage devient sujet à des polémiques. En effet, lors du tirage au sort, le club kinois de l’OC Renaissance avait hérité du club de Bandundu ville, l’AS Malebo. Sur le calendrier initial, ce match Malebo vs Renaissance était programmé pour le 18 mai au stade du 30 juin de Kikwit. Une programmation qui n’avait tenu compte ni du lieu de domiciliation du club hôte, évoluant à l’Entente de football de Bandundu Ville, ni non plus de l’état du stade du 30 juin de Kikwit préféré à celui du 6 mai de Bandundu Ville pourtant réhabilité et en bon état. Calendrier signé le 10 mai par le président Dieudonné SAMBI et Innocent KIBUNDULU, secrétaire du CONOR.
En date du 13 mai, un nouveau communiqué de presse signé Bethy NDANDANI KINSIONA, secrétaire générale adjointe, portant modifications de la grille des matches pour des raisons d’organisation. Fait majeur de ce communiqué, la délocalisation de la rencontre AS Malebo vs OC Renaissance désormais prévue au stade du 6 mai de Bandundu Ville.
À la grande surprise de la ligue de football de Bandundu et du club hôte, un nouveau communiqué de presse signé en date du 15 mai, vient de réaménager à nouveau le calendrier en ramenant une fois de plus le match à Kikwit. Une situation qui a poussé la LIFBAND à réagir à travers une correspondance adressée à la fédération en date du 16 mars dans laquelle, elle rappelle que le club de l’AS Malebo est un club de Bandundu Ville et non Kikwit, mais surtout détaille les différentes voies pour atteindre la ville de Bandundu. Soulignant aussi au passage que toutes les dispositions liées à l’organisation de ce match à Bandundu Ville ont déjà été prises. Et pour cela, la LIFBAND a sollicité de la FECOFA, le retour à sa décision d’organiser ce match à Bandundu Ville au stade du 6 mai, remplissant les meilleures conditions que celui du 30 juin de Kikwit.
Rappelons que les deux clubs As Malebo et OC Renaissance ont eu des échanges quant à cette délocalisation et que le club hôte ne se trouve pas dans la possibilité d’effectuer le déplacement de Kikwit vu que cela constitue un long trajet à effectuer en dépit de l’état piteux du terrain du stade du 30 juin de Kikwit
Si pour un seul match de 16è de finale de coupe nationale on change trois fois le lieu en l’espace de cinq jours, envoyant un club local à jouer à plus de 400 km loin de son fief, l’opinion s’interroge sur jusqu’où ira le CONOR avec ce tâtonnement dans la gestion de notre football. Est-ce là une manière de favoriser les uns au détriment des autres ou c’est seulement une preuve de plus que les animateurs du CONOR ont la tête ailleurs que dans la normalisation du football congolais?
Wa Tshibalakata Fils
