Le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema a condamné, ce lundi 16 décembre, à trois ans de prison ferme, l’influenceuse et créatrice des contenus sur les réseaux sociaux, Denise Mukendi Dusauchoy, pour faux-bruits, faux en écriture et injures publiques.
En effet, dans une vidéo qui avait fait la une sur la toile, il y a de cela plusieurs mois, l’ex-épouse Dusauchoy était en train de faire l’apologie du viol (sodomisation) qu’aurait subi l’acteur politique et ancien coordonnateur de la jeunesse Katumbiste, Jacky Ndala, lors de sa détention dans les installations de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).
« On t’a visité par derrière. Tu es resté maboul. Tu es devenu une femme. Quand il a fallu enlever ta dignité, je l’ai fait sans coeur », avait déclaré en toute lucidité l’ancienne camerawoman afin de confirmer que c’est elle qui avait commandité cette ignominie. Des propos jugés graves qui vont choquer non seulement Jacky Ndala et les followers mais aussi le Ministère public. Une plainte sera alors déposée contre Denise Mukendi Dusauchoy et une enquête va en même temps être ordonnée par le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba Tungunga, exigeant ainsi à l’ancien chroniqueur musical de fournir aussi bien des preuves qu’un certificat médical attestant sa sodomisation.
Chose qui fut faite. Saisie de sa convocation par la Justice, Denise Mukendi va tenter de se soustraire à celle-ci mais sera rapidement cueillie par les services à Brazzaville d’où elle voulait rejoindre la Belgique dont elle détient la nationalité. Ramenée à Kinshasa, elle passera quelques jours en détention préventive avant de rejoindre la prison de Makala où elle a désormais son bail de trois ans, ainsi arrêté par le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema, après un marathon judiciaire de quelques mois.
Rappelons que cette condamnation est au premier degré, donnant ainsi à l’ancienne candidate gouverneur de province du Kasaï Central la possibilité de faire appel. Il faut également reconnaître que l’actuelle condamnée est une habituée des créations des contenus corroborés des propos qui touchent souvent la morale et l’éthique. On l’aura par exemple suivie dans une vidéo en train d’insulter et de se moquer des femmes de l’Est de la RDC victimes du viol, ou encore en train de tenir des propos frisant le tribalisme. Comme une fois n’est pas coutume, cette fois cette mère belge de plusieurs enfants n’a pas pu échapper de tomber dans la nasse de la Justice. Les conséquences corrigeant mieux que les conseils, Denise Mukendi Dusauchoy, âgée d’une cinquantaine d’années, sera peut-être remise dans ses bottes cette fois-là.
Ekofomonsengwo Wa Mulumba
