« Comment voulez-vous que nous puissions développer notre pays si nous ne savons pas entretenir l’accueil… Des décisions vont être prises. Nous sommes le Conseil d’Administration qui décide. C’est à la Direction Générale d’exécuter. Il appartient au Conseil d’Administration d’organiser le suivi et, éventuellement, de prendre des sanctions », tels sont les propos tenus, il y a près d’un an, par le Président du Conseil d’Administration de la Régie des Voies Aériennes, Tryphon Kin-Kiey Mulumba, à l’issue de deux visites d’inspection faites à l’aéroport de Ndjili. C’etait pour fustiger l’état piteux dans lequel se trouvaient les installations de cette porte d’entrée et de sortie, première vitrine de l’image du pays, qu’est l’aéroport international de Ndjili.
Plusieurs mois après, lors d’une nouvelle visite d’inspection, soit le jeudi 22 août 2024, c’est un discours antonyme au précédent qui est sorti des lèvres du très perfectionniste professeur Tryphon Kin-Kiey
Mulumba dit « Ya Kala, Bakala ya ngolo »: « Nous sommes ici dans le cadre d’une visite d’inspection du Conseil d’Administration de la RVA SA. Nous sommes avec le directeur général et le commandant de l’aéroport. Il y a un peu plus d’un an, je me demande donc comment se fait-il qu’en plus d’un an, rien n’ait été fait, alors qu’en moins de deux semaines, des choses importantes ont été réalisées ». Ces propos sont, à coup sûr, la résultante des mesures draconiennes prises par la hiérarchie de la RVA, chamboulant l’ordre établi jusqu’à nommer un nouveau commandant à la tête de l’Aéroport International de Ndjili, Vicky Lundula Lutshaka, celui-là même qui a matérialisé la volonté de sa hiérarchie, le PCA, le Professeur Tryphon Kin-Kiey
Mulumba, s’inscrivant ainsi dans la vision du Président de la République, Felix Tshisekedi, celle de créer les mécanismes en vue du bien-être de la population.
Émettant sur la même longueur d’ondes, il enchaîne: « Vous venez de faire un tour avec nous, et vous avez constaté qu’il y a
désormais de la climatisation, que les cuves ont été changées et qu’un coup de peinture a été donné. On a envie d’y être et d’y rester. Les dernières fois où nous étions ici, c’était impossible, on étouffait. La RVA est la compagnie qui gère les aéroports. Ici, à Kinshasa, c’est la porte d’entrée et de sortie principale de notre pays. »
Tout en encourageant le sens de l’écoute des autorités actuelles de cet aéroport, c’est sur des recommandations que le numéro un de l’Administration de la RVA a bouclé sa visite d’inspection: « Ce que nous faisons ici, nous le demandons à tous les
aéroports internationaux et nationaux du pays. *Il faut que
l’accueil soit rassurant, *il faut
que les passagers en
débarquant sentent qu’ils sont
bien accueillis et, en
repartant, qu’ils aient la
conviction qu’ils doivent
revenir. Rien d’autre que le confort et la sécurité …comment
expliquer ce « miracle »* Plus d’un an sans rien, et en deux semaines, *quelque chose a
été fait, comme vous l’avez
constaté. La réponse est la
*volonté, rien que la volonté.
Vous allez me demander de noter, si j’avais une feuille devant moi. *Je ne donnerai
pas 10/10, non plus *4/10,
plutôt 6 ou 7 sur 10, car
quelque chose a été fait, et
nous attendons encore des choses qui vont être faites ici et ailleurs ».
Ekofomonsengwo Wa Mulumba
