Voici les acteurs politiques ministrables et gouvernorables ayant fait élire Félix Tshisekedi dans leurs fiefs électoraux

L’élection de Félix Tshisekedi Tshilombo pour un second mandat a pris en compte plusieurs paramètres. C’est le cas de le dire. La République Démocratique du Congo, un pays à la dimension d’un continent n’a jamais rendu la tâche facile aux différents candidats qui prennent part aux élections aussi bien législatives que présidentielles. Chose qui a toujours et déjà poussé les candidats, surtout à l’élection présidentielle, à faire des alliances, une façon de relayer la campagne ainsi que les messages y relatifs. C’est ici que la thèse de l’aspect sociologico-subjectif des élections en Afrique vient effectivement prendre corps.

En effet, après le scrutin tenu le 20 décembre 2023, la Commission Électorale Nationale Indépendante avait proclamé le candidat numéro 20 vainqueur de ce marathon électoral avec un peu plus de 73%. Si dans son fief naturel qu’est le Grand Kasaï, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n’avait pas besoin d’intermédiaire pour l’emporter haut la main, il n’en était forcément pas question dans les autres provinces de la Rd. Congo. Nombreux sont les acteurs politiques de l’Union Sacrée qui avaient battu campagne pour le Président dans leurs fiefs électoraux. Voici, pour ainsi dire, ces quelques leaders politiques qui, normalement ne devraient pas manquer d’être au prochain gouvernement ni d’assumer des responsabilités importantes lors du second mandat de Fatshi:

1. Serge Chembo Nkonde

Leader incontesté du territoire de Sakania dans la province du Haut-Katanga, Serge Chembo Nkonde s’est, non seulement, fait élire député national et provincial, mais il a également apporté un bon nombre de voix à Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans une zone totalement acquise à son Challenger, Moïse Katumbi Chapwé. Si cela ne peut pas être appelé loyauté et fidélité, rien de plus ne peut justifier une telle prise de risque. Surtout que la dernière campagne électorale avait été caractérisée par une violence verbale et une diabolisation sans précédent. En toute logique et au regard du nombre de députés arraché par son regroupement politique qu’est l’AB, celui qu’on surnomme « double brassard «  devra bénéficier de l’ordonnance présidentielle en étant nommé, a minima, Ministre.

En politique comme dans la vie courante, la loyauté a un prix. Pour le cas sous examen, le Prince de Sakania a une longueur d’avance. Il a sérieusement eu à battre campagne pour le candidat numéro 20 à travers tout le territoire de Sakania. La nouvelle de sa nomination ne fera que réjouir les populations du Territoire de Sakania qui ne cessent de s’identifier en leur Leader Maximo, le député national Serge Chembo Nkonde. Cette population qui voulait le voir à la tête de la province du Haut-Katanga. Dommage, il n’en sera pas question, au moins pour l’instant, car l’Union Sacrée a retardé les choses dans ce sens. Mais cet ancien ministre des Sports et Loisirs de la RDC n’a plus rien à prouver quant à sa fidélité à Fatshi. Sans nul doute et conscients de cet aspect des choses, son parti politique (ACO), son regroupement (AB) et le Président de la République n’oublieront certainement pas cette grosse pointure de la politique congolaise lors de la constitution du prochain gouvernement.

2. Guy Mafuta Kabongo

Jeune en âge comme son compatriote Serge Chembo Nkonde, tous deux protagonistes de la nouvelle dynamique politique que veut insuffler Félix Tshisekedi avec son second mandat, Guy Mafuta Kabongo fait partie des acteurs politiques qui font une montée fulgurante. Grand dirigeant sportif, avocat au barreau de Kinshasa/Matete, c’est lors des élections législatives de 2018 qu’il s’est fait élire, pour la toute première fois, député national dans la circonscription électorale de Tshikapa. Ici, il doit sa popularité aussi bien au club de football dénommé Dibumba dont il est le président-sponsor qu’aux actions de grande envergure initiées par lui. Ce qui lui a toujours valu l’ascenseur que les populations de Tshikapa lui rendent en portant massivement leur choix sur lui en qualité de député national. Battant campagne pour le candidat numéro 20, Maître Guy Mafuta Kabongo a tout de même constitué un réservoir important de voix pour Fatshi, son champion. À Tshikapa comme à l’intérieur de la province, les preuves attestent que Muna Yala, comme l’appellent affectueusement ses proches, avait mouillé le maillot pour le candidat numéro 20. Les images sont là pour en témoigner. Avec un jeune parti politique, « Alliance des congolais bâtisseurs » (ACB), qui a moins de cinq ans mais impressionnant par le nombre de ses militants, Maître Guy Mafuta Kabongo s’est érigé en véritable allié de taille de Félix Tshisekedi dans la province du Kasaï. C’est ce qui explique le dépôt de sa candidature au gouvernorat de la province dont Tshikapa est le chef-lieu.

Doublement élu, soit à la députation nationale et à la députation provinciale, Guy Mafuta a même reçu le soutien de l’UDPS à travers sa Fédération du Kasaï. La quasi-totalité de la population de cette partie du pays a simplement jeté son dévolu sur lui. Parce que « Vox populi, vox Dei » et eu égard à son esprit managérial ainsi qu’à son sens de créativité, ce juriste qui a fait ses preuves dans la gestion des ressources humaines devait séduire le coeur de Fatshi afin de contribuer à la réussite de son second mandat. Selon plusieurs indiscrétions, c’est effectivement sur lui que le Chef de l’État a porté son choix pour diriger la province du Kasaï qui a encore beaucoup de défis de développement à relever.

Le temps de la campagne électorale n’étant pas encore arrivé, c’est avec impatience que les kasaiens attendent son projet de société en tant que candidat gouverneur. Mais ce qui est sûr, Muna Yala est un bâtisseur-né comme est dénommé son parti politique. Avant même d’être élu, il a déjà une idée du volume du travail qui l’attend à la tête de la province du Kasaï. Il ne reste qu’à lui souhaiter bonne chance dans cette course dont il est le favori.

3.Eric Kinzambi

Intellectuel de haute facture, président de la Fédération Congolaise de Lutte et Associées (Fecolutta), Cadre à la Direction Générale des Impôts, c’est desormais à l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo du Congo qu’on verra régulièrement Éric Kinzambi en qualité de député national.

Élu député national dans la circonscription électorale de Bandundu-ville, ce Cadre de l’UDPS a déjoué tous les pronostics surtout ceux de ses détracteurs qui le considéraient comme un candidat poids léger ou encore une souris naine. Mauvaise appréciation puisque c’est le désormais honorable Eric Kinzambi qui représentera les congolais de la ville de l’ex-Baningville.

Dans le chef-lieu de la province du Kwilu, porter le choix sur un élu de l’UDPS est devenu une habitude. Hormis cela, le député national Éric Kinzambi avait une longueur d’avance sur ses concurrents directs dans la mesure où, non seulement il est natif de « Benkwen », mais il y a aussi travaillé comme enseignant au collège Kivuvu où il a formé de nombreux intellectuels qui font la fierté de cette Alma Mater tenue par des prêtres catholiques. Selon certaines indiscrétions, l’élu de Bandundu a tout de même enseigné certains anciens membres du gouvernement au même collège.
En homme déterminé et convaincu, le néo-locataire du palais du peuple avait, lors de la campagne électorale, été au four et au moulin à travers toute l’agglomération de Bandundu-ville pour faire élire le candidat numéro 20. Dans cette ville qui longe les rivières Kwilu et Kwango, le relayeur du message de Fatshi aux congolais s’appelle Éric Kinzambi. Message bien capté parce que son candidat a été brillamment élu. Il n’y aura donc rien d’étonnant si le Président de la République Démocratique du Congo arrivait à le gratifier d’un poste dans le gouvernement qui se pointe à l’horizon.
Qui vivra verra!

4.Colette Lukamata

Femme battante et pleine d’initiatives, c’est ainsi que la sénatrice sortante du Kwango, la députée élue de la circonscription de Feshi, Colette Lukamata se fait appeler par ses sympathisants.

Cadre au sein du parti présidentielle, la députée nationale Colette Lukamata a été de tous les combats pendant la dernière campagne électorale en vue de faire élire Felix-Antoine Tshisekedi à l’occasion du scrutin du 20 décembre 2023.
Il n’est point un secret que l’espace Grand Bandundu restait naturellement acquis au candidat président de la République numéro 21, Martin Fayulu Madidi. Venir avec un autre nom que celui de ce dernier était un pari très risqué. Mais cette femme de Dieu avait bravé la peur et l’avait fait par conviction et loyauté au Président de son parti politique l’UDPS. Elle a commencé par se faire élire aux législatives nationales et provinciales avant de rapporter suffisamment de voix à son champion, Fatshi.

Très ambitieuse, Madame Lukamata caresse également un rêve, c’est celui de diriger sa province d’origine, son Kwango chéri. Ce qui sera aussi le rêve réalisé de beaucoup de kwangolais qui veulent voir une femme à la tête du Kwango, étant donné que parmi les personnes qui ont eu à diriger cette cette partie de la RDC, la meilleure gestionnaire reste Madame le Commissaire de District Buka Astride, à l’époque où le Kwango était encore un district. Revoir une femme à la tête du Kwango, pas n’importe laquelle mais celle de la trempe de Colette Lukamata, une femme avec un carnet d’adresse costaud, avec une toile d’araignée plus que bénéfique pour sa province, sera une aubaine pour les habitants de toute l’étendue du Kwango. Voilà pourquoi l’Union Sacrée n’a pas tergiversé sur son choix comme candidate gouverneur à la tête de cet ancien district de l’ex-province du Bandundu. Colette Lukamata a aussi bien la bénédiction de Félix-Antoine Tshisekedi, champion de la masculinité positive, d’Augustin Kabuya que de tous les kwangolais, surtout qu’au nom du principe de la rotation qui est de mise dans cette province, c’est le tour du territoire de Feshi de diriger. Étant native de Feshi, la gouverneure en puissance remplit les conditions et a le profil, la carrure, le background pour conduire aux destinées du Kwango. Gare aux sorciers ainsi qu’aux fauteurs des troubles !

Pour l’instant au Kwango, c’est « Maman Lukamata ou rien! « , à en croire nos sources. Wait and see!

Guylain Boba

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