Conformément au calendrier rendu public par la Commission Électorale Nationale Indépendante, c’est le 21avril 2024, soit une semaine avant les élections des gouverneurs des provinces, qu’auront lieu, sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, les élections au second degré permettant de choisir des sénateurs qui représenteront chacune des provinces à la Chambre Haute du Parlement. Comme on le sait, ce sont les députés provinciaux qui sont les électeurs des sénateurs, cette categorie d’élus considérés comme des sages de la République.
Si dans plusieurs provinces de la Rd.Congo ces échéances électorales suscitent un engouement remarquable, la province du Kwango n’en est pas en reste. Avec plus de 31 candidatures enregistrées par la CÉNI pour 4 sièges seulement, la bataille s’annonce rude. Parmi les candidatures les plus sérieuses qui semblent inoculer la peur chez les concurrents, il faut citer celle de Maître Jules-Blaise Mamane Putu, jeune chef d’entreprise et brillant avocat au barreau de Kinshasa/Matete.
Quid du background du sénateur en puissance Jules-Blaise Mamane Putu?
Homme très effacé et pourtant costaud en tout point de vue comme l’est sa corpulence, Maître Jules-Blaise Mamane a un parcours assimilable au cursus honorum cicéronien.
De teint sombre foncé, ce cent pour cent originaire de la province du Kwango est parfois confondu au Président Félix Tshisekedi ou encore au Pasteur Moïse Mbiye sur le plan phénotypique. Ceux qui le voient pour la première fois, ne manquent pas de tomber dans cette confusion.
Bien bâti avec des yeux tout blancs aux apparences d’un nouveau-né, il est possible qu’un doute méthodique soit émis sur ses origines bandundoises. Ce qui n’enlève nullement en lui son ADN de « père et de mère Kwangolais ».
Ancien petit et grand séminariste, c’est à Kinshasa, précisément dans la commune de Lemba que le moussaillon Jules voit le jour. Ce fut un certain 27 août. Fils de Zéphirin Mamane Putu et d’Astrid Ngundu Masengi (Asi), tous deux originaires du territoire de Feshi et du secteur de Ganaketi, le petit Jules commence son cursus scolaire au Complexe Scolaire Cardinal Malula à Kinshasa, avant d’aller poursuivre ses brillantes études secondaires dans sa province d’origine, alors le Bandundu, précisément au petit séminaire de Katende, pépinière des vocations sacerdotales qui forment des futurs prêtres. C’est ici qu’il décrochera son diplôme d’État en section littéraire, option latin-philosophie. Admis au Grand Séminaire de philosophie Saint André Kaggwa par son évêque d’alors, Monseigneur Gaspard Mudiso, il n’y passera qu’une année. Ne s’étant véritablement pas senti appelé sur cette voie, le jeune séminariste abandonnera la soutane pour s’inscrire à l’Université de Kinshasa, à la prestigieuse faculté de droit où, après cinq ans, il obtiendra une licence en droit avec la mention distinction.
Retenu assistant, il va en même temps prêter serment comme avocat inscrit au barreau de Kinshasa/Matete.
Trop jeune, il va entamer un stage professionnel fructueux à la société pétrolière Cobil où il sera retenu quelques années plus tard. Dans cette entreprise de l’État, il fera ses preuves et défendra avec brio les années passées aussi bien au séminaire qu’à l’ex-Lovanium.
C’est avec la même ferveur et la même hargne qu’il servira dans plusieurs cabinets ministériels comme conseiller juridique, lui qui a été moulu dans la rigueur et dans la culture de la méritocratie des prêtres catholiques.
Béni par une intelligence rare, Maître Jules-Blaise Mamane transpire non seulement un sens très élevé de rétention mais fait aussi preuve d’une réminiscence qui lui permet de se souvenir même de certaines anecdotes rocambolesques vécues à l’internat alors que plusieurs décennies se sont écoulées depuis qu’il décrocha son bac.
Très comique, « Puto » comme l’appellent affectueusement ses condisciples et contemporains du petit séminaire, est protagoniste de la bonne humeur. A en croire les témoignages de ses amis d’enfance, son côté moqueur fait qu’ils confondent parfois les moments où il a un air sérieux avec ses moments de plaisanterie. Ce qui fait que le jour où l’un de ses condisciples devenu prêtre célébrait ses prémices dans la chapelle de la maison provinciale de la Société des Missions Africaines, située dans la commune de Limeté, s’inquiétait en rigolant un tout petit peu. Le prêtre nouvellement ordonné confiait qu’il avait peur que son ami « Puto » pense qu’il fait du théâtre pendant qu’il sera entrain de célébrer sa première eucharistie en faveur de sa promotion.
À en croire plusieurs témoignages et selon ceux qui côtoient Maître Jules Mamane Putu au quotidien, cet avocat de haute facture reste un homme équilibré malgré son statut social. Éduqué par des parents bien instruits et formés essentiellement par des prêtres catholiques, cet originaire de la province du Kwango est resté attaché aux valeurs lui inculquées dans la clairière de Katende. Voilà pourquoi il a toujours ses pieds sur terre et sa tête entre ses épaules. Avec son standing actuel, nombreux auraient préféré se faire chanter par des musiciens et se faire encenser à longueur de journée par des flatteurs-thuriféraires dont la vie dépend de ceux qui les écoutent, mais Maître Jules-Blaise Mamane joue à l’équilibre.
Très généreux et doté d’une sensibilité qui saute aux yeux, « le natif de Ganaketi », ainsi le désignent ses amis de promotion auxquels il est resté très attaché, n’a jamais oublié d’où il vient. Auteur de plusieurs actes caritatifs qu’il préfère taire suite à ses convictions chrétiennes catholiques, son souci de voir chacun des membres de sa promotion réussir socialement cimente efficacement tous les biens que les gens disent de lui.
Chef de son entreprise immobilière privée et propriétaire d’un patrimoine immobilier estimé impressionnant, les témoignages élogieux de ses travailleurs plaident toujours en sa faveur et ce, en tout point de vue.
Marié et père de famille, ce candidat sénateur est épris d’un sens de responsabilité très élevé. Ce qui justifie le sérieux qu’il met dans l’éducation et les études de ses enfants bien que résidant sur le vieux continent. D’où, le risque de se rendre en Europe, au moins une fois le mois, pour être sûr de leur évolution aussi bien à l’école que dans leur éducation familiale.
Bien que formé dans le cartésianisme, très cultivé grâce à son amour poussé pour la lecture, cet avocat au barreau de Kinshasa/Matete aime également profiter de la vie qu’il qualifie d’être courte et de ne pas être « un long fleuve tranquille ». Homme très ordonné et stylé, Maître Jules est très attaché à l’élégance. D’où son penchant vers un accoutrement classe. Il est un pensionnaire certifié de beaux costumes ainsi que de belles chemises de haute facture. Les chaussures de marque sont celles qui remplissent sa garde-robe et illustrent sa bourgeoisie.
L’art du beau est ce qui captive son âme. D’où l’aisance et la confortabilité de sa résidence privée des galeries présidentielles dans la commune huppée de la Gombe. Une moindre ordure oubliée sur son canapé ou sur sa table est à même de l’irriter. Et ses domestiques en savent quelque chose.
Le football et la musique font partie de ses moments de loisirs après ses journées de travail très chargées. Son club de coeur au pays reste l’AS Vita Club de Kinshasa. En Europe, c’est pour le Réal Madrid qu’il semble avoir vendu son âme. Amoureux de la belle musique, il a un goût très poussé des anciens succès de la musique congolaise. Une fois installé dans ses nombreuses grosses cylindrées de luxe, vous n’avez droit qu’à ces vieilles musiques parfois ennuyeuses qui, pourtant, caressent son âme et son esprit.
Nonobstant le rang qui est le sien, l’ancien grand séminariste a une gastronomie simple. Il ne s’affole pas du tout quant à son alimentation. Son repas préféré reste le « ngai-ngai na Thomson »(de l’oseille aux chinchards) accompagné de la patte de manioc(du foufou).
En effet, Maître Jules Mamane Putu est convaincu qu’il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul, comme le dit Albert Camus. Voilà pourquoi « le natif de Ganaketi » est à l’initiative de plusieurs projets aussi bien à long qu’à moyen termes pour son terroir, le territoire de Feshi. L’installation, très bientôt, d’une antenne de téléphonie mobile dans son Ganaketi natal reste l’une de ses priorités. La construction d’une auberge de luxe au chef de lieu de sa province d’origine est un projet sur sa table qui est en passe de se réaliser. Servir son pays via un mandat politique n’est pas non plus ce qui le préoccupe le moins. Bref, « le très respectueux Maître Mamane », comme le désignent ses clients, est prêt à servir autrement son pays et son peuple. Être politiquement ambitieux, ne serait nullement un crime de lèse-majesté que ce très intelligent avocat aura commis en affichant sa nette volonté de se présenter aux prochaines échanges électorales. Il ne reste qu’à souhaiter plein succès à celui qui a mis la barre très haut et qui a réellement prouvé qu’il est possible de réussir dans le silence et dans la détermination sans inventer des mythes autour des gens qui en sont arrivés là.
De la genèse et de la motivation de sa candidature aux sénatoriales
« J’ai quasiment fait le tour du monde, j’ai sillonné le Congo, j’ai fréquenté les amis des autres provinces, je suis arrivés à la conclusion que ma province d’origine, mon terroir demeure parmi les plus démunis, les plus reculés en tout point de vue. Après plusieurs tentatives de poser des actes de développement, j’ai compris que notre mieux-être passera d’abord par la voie politique. Qu’on l’accepte ou pas, c’est celle-là la réalité en Afrique. Sans une voix qui pèse dans la sphère où les grandes décisions du pays se prennent, il est difficile de faire entendre les cris de détresse de ma province. » Voilà ce que nous a fait entendre Maître Jules-Blaise Mamane Putu. C’est le vrai élément déclencheur qui explique la raison même de sa candidature en tant que sénateur de la province du Kwango, sur la liste de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).
Avec plusieurs projets dans sa gibecière, dont celui de la lutte contre les érosions, d’un super marché, d’un flat hôtel de qualité dans la ville de Kenge, de l’installation des antennes de relais de téléphonie cellulaire mobile dans certains secteurs du territoire de Feshi où parler au téléphone est un luxe, l’ancien calotin est déterminé à redorrer le blason du Kwango à ce niveau. Province réputée intellectuelle mais paradoxalement misérable, Maître Jules-Blaise pense que son Kwango natal mérite mieux. Loin de s’ériger en Dieu le Père, ce juriste de haute portée pense qu’il y a de la place pour que la voix de la province du Kwango soit mieux portée et surtout mieux entendue qu’elle ne l’a jamais été. Cadre du parti présidentiel, le futur sénateur du Kwango nourrit d’autres ambitions qu’il se réserve de devoiler, nous a-t-il confié, étant donné qu’il veut aborder les choses stap by stap. « Soyez-en rassurés, m’engager en politique est vraiment un sacrifice. Mais pour le bien de mes frères du Kwango, j’ai préféré m’oublier, croyez-moi », a-t-il martelé.
Ainsi dit, la balle reste dans le camp des électeurs que sont les députés provinciaux de la province du Kwango. En tant qu’élus du peuple et présumés soucieux de l’avancée de leur province, ils ont l’obligation morale de porter leur choix sur des personnes qui viennent avec des projets de développement palpables et ne viennent nullement chercher à vivre de la politique. Étant un apostolat, la politique doit être exercée par des personnes idoines et exemptes de tout reproche. Et au regard du tableau peint sur le parcours et le background du candidat Mamane Putu Jules aux élections sénatoriales, sans influence aucune, il semble avoir les épaules et la tête pour exercer cet apostolat en vue du bien-être des populations kwagolaises.
Qui vivra verra!
Ekofomonsengwo Wa Mulumba