Si défendre sa patrie est un devoir sacré et non-négociable pour un citoyen conscient, il faut également retenir que cet exercice a un prix et n’est pas sans risque. C’est justement ce que vit actuellement l’ancien député national, Albert-David Mukeba M’fouta.
Pour ceux qui suivaient les plénières de l’Assemblée Nationale lors de la législature passée, le député national Albert-David Mukeba M’fouta était parmi les élus du peuple qui ne donnaient aucun cadeau aux groupes armés et à la rébellion du M23 lorsqu’il fallait traiter de leur question. Il est de ces députés qui proposèrent au gouvernement de n’amorcer aucune négociation avec la rébellion pro-rwandaise et de n’ouvrir aucune brèche au processus de brassage dans l’armée des combattants des groupes armés qui mettent à feu et à sang certaines zones de la Rd. Congo.
Ces protagonistes de la kalachnikov et du sang, ayant infiltré les grandes villes du pays et spécialement Kinshasa la capitale, ils semblent régler les comptes à qui veut obstruer leur besogne. À en croire les informations à notre possession, l’ancien député national Albert-David Mukeba M’fouta serait pointé parmi les acteurs politiques qui empêcheraient le gouvernement de prendre en compte leurs revendications. D’où la chasse à la sorcière dont il est victime de la part du M23.
L’illustration de cet état des choses, ce sont les attaques à balles réelles que sa résidence située dans la commune de Mont Ngafula a subies et continuent de subir depuis deux ans.
Eu égard à cette situation, le député honoraire avait, à deux reprises, sollicité une protection policière compétente. Malgré son obtention, la situation a perduré et a déstabilisé sa petite famille, la plongeant ainsi dans une psychose terrible. Ce qui a contraint l’ex-parlementaire à mettre sa famille et ses enfants en caval.
En ce moment, l’épouse de Monsieur Albert-David Mukeba, Madame Tshijuka, et les enfants vivent dans la clandestinité. Ils ont déserté leur résidence depuis plusieurs semaines pour tenter de sauver leurs vies.
Lui-même le député honoraire, n’ayant plus d’immunités, il s’en remet aux autorités du pays afin que sa sécurité soit garantie et qu’il recommence à mener paisiblement sa vie dans son propre pays où il n’est plus en paix. Comme tout parent, il se dit être en droit de bénéficier de l’ambiance familiale ensemble avec son épouse et ses enfants qui, pour l’instant, lui manquent énormément.
Boba Tsaku