RDC-Agression physique du journaliste Gédé Luiz Kupa par le militaire Saidi : Par quelle magie un ancien prisonnier, militaire soit-il, est-il arrivé dans le staff des Léopards ?

Cette question est celle qui bouillonne dans les cervelles de plusieurs congolais après avoir vécu la terrible scène de ce mercredi au stade des Martyrs où un militaire commis à la sécurité de l’équipe nationale de la RDC a brandi son arme contre le journaliste Gédé Luiz Kupa et porté atteinte à son intégrité physique. Comment est-il possible qu’un ancien prisonnier avec un casier judiciaire tout noir, militaire de son état, peut-il se retrouver au sein de l’équipe nationale de la République Démocratique du Congo ? La FIFA autorise-t-elle qu’un militaire actif puisse se retrouver dans le staff d’une équipe nationale où il est toujours muni de son pistolet? Seules les instances qui dirigent le football aussi bien sur le plan national qu’international peuvent donner une réponse rationnelle à cette question.

Pour l’instant, la presse sportive de la RDC est mobilisée pour que le nommé Saidi puisse répondre de ses actes. Il n’a pas humilié Gédé Luiz Kupa seul, mais il l’a fait à toute la corporation. Ses excuses anonymes et sans remords rendues dans un français de cuisine ne sauraient stopper l’élan pris par les chevaliers de la plume. Après la plainte déposée à l’auditorat militaire, la presse attend la réaction du Ministre des Sports et Loisirs ainsi que celle des dirigeants du Conor. Ce monsieur doit quitter le sillage des Léopards. En cas de sourde oreille de la part de ces instances, les chevaliers de la plume voleront très haut pourvu que Saidi soit mis hors d’état de nuire. « On ne touche pas à Voltaire », disait le Général de Gaulle.

Somme toute, les différentes organisations de la presse sportive ont déjà communiqué concernant l’attitude à observer. Il en est le cas du Réseau des Journalistes Sportifs du Congo dirigé par le Président Roger Buloba qui a demandé à ses membres de sécher le match des Léopards de ce jour et ce, jusqu’à nouvel ordre aussi longtemps que les révendications de la Presse Sportive ne seront pas prises en compte par les autorités sportives du pays. L’AJSC de Chantal Tshibola Kayembe a aussi fait passer un communiqué du genre sur les antennes de Top Congo FM. Ici, l’AJSC demande à ses membres de boycotter la Conférence d’après match. New Gen, une autre organisation des journalistes sportifs, n’en est pas non plus en reste.

Bref, la presse sportive congolaise reste déterminée et mobilisée afin qu’elle ne soit plus jamais humiliée de la sorte par des gens sans foi ni loi.

Ekofomonsengwo wa Mulumba

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